Au terme de 18 jours, 13 heures, 57 minutes et 22 secondes, Jules Bonnier et Robin Follin ont achevé, ce matin à 5h57’38’’, cette ultime étape de la Transat Jacques Vabre en 24e position.
Arrivés 21e du premier acte entre Le Havre et Lorient et en tête des bouts pointus, les skippers Nestenn – Entrepreneurs pour la Planète entendaient maintenir cette pole position jusqu’en Martinique. Le départ de la deuxième étape, le 6 novembre dernier, a été donné au reaching, conditions peu favorables au Class40 153. Après 2 jours de course, Jules et Robin ont été contraints, dans la descente vers le cap Finisterre, de faire escale pour problèmes techniques. En effet, une galette de J2 cassée et un dysfonctionnement du fleet les empêchaient de continuer la compétition comme ils l’entendaient. Le temps d’une matinée à la Corogne et grâce à l’aide de Julien Deniel, préparateur du bateau, et de l’équipe malouine Le Rire Médecin – Lamotte présente sur place, les marins repartaient en course, ouvrant la marche à 3 scows et 7 sharps*. Avec une rage de retourner défendre leurs armes, il aura suffi de 48h00, dans une option ouest le long du Portugal, pour récupérer leur classement initial. Une fois dans les alizés, ils ont enfin su exploiter le potentiel du bateau pour grappiller la moindre place à prendre sur les 2 500 milles restants.
C’est avec un temps cumulé de 20 jours, 8 heures, 24 minutes et 57 secondes que le tandem Nestenn – Entrepreneurs pour la Planète termine, au classement général (avant jury), 24e de cette édition anniversaire de la Route du Café. Si ce classement n’est pas à la hauteur des objectifs fixés, Jules et Robin auront défendu leur place d’outsiders discrets, mais présents, sans lâcher leur compagnon d’escale, La Manche #Évidence Nautique (Scow n°185). Ils prouvent, une nouvelle fois, que la complémentarité et l’expérience de navigation d’un équipage peuvent faire la différence.
Le bilan au ponton
Jules Bonnier : « On est contents d’être arrivés. La dernière journée a été longue mais, globalement, c’est passé plutôt vite. La course a commencé bizarrement pour nous, on a fait une deuxième escale pour faire une troisième étape. Quand on est repartis, on était avant-dernier, on s’est dit qu’on allait faire ce qu’on pouvait. L’idée était de finir premier sharp et de mettre le maximum de scows derrière, mais c’est parti par devant donc on n’a rien pu faire.
On s’est éclatés ! C’était un grand plaisir de naviguer avec Robin, on a fait pas mal de milles ensemble cette année et ça s’est très bien passé ! Humainement, c’était cool, l’ambiance à bord était top, on termine premier bateau pointu, c’était notre gros objectif. Que du positif ! »
Robin Follin : « C’était une belle course. On n’a pas grand-chose à redire sur notre trajectoire, elle a toujours été propre. Dans nos malheurs, on a eu la chance de larguer les amarres à la Corogne avec Alexis Loison et Nicolas Jossier, ça nous a permis d’avoir un bateau rapide à côté de nous pendant 10 jours et de rejoindre Legallais. Ils nous ont devancé à certaines allures parce qu’ils ont des scows, mais c’est super sur l’échelle de toute une transat de ne prendre que 7h00 par des bons équipages.
Il y a beaucoup de positif. Nerveusement, on a l’impression d’avoir vécu la première moitié de la course hier et l’autre moitié aujourd’hui ! Un grand merci à Jules de m’avoir embarqué dans ce projet, c’était génial ! »