Ce dimanche à 14h00 (heure canadienne), le trio Nestenn – Entrepreneurs pour la Planète s’élancera sur la Transat Québec – Saint-Malo, un parcours de 2 840 milles nautiques entre la « vieille capitale » et la cité corsaire. Jules Bonnier, accompagné de Julie Simon et de Yaël Poupon, devra affronter 23 concurrents sur l’Atlantique Nord, une traversée d’Ouest en Est qu’il a déjà expérimenté puisqu’il est le seul concurrent à récidiver sur cette épreuve. Benjamin de la course lors de l’édition précédente en 2016, il entend bien, avec ses équipiers, tirer parti de l’expérience acquise ces huit dernières années et de ce parcours déjà apprivoisé.
À l’issue de cette traversée en trois étapes, entre le Fleuve Saint-Laurent, l’Atlantique Nord et la Manche, il retrouvera son port d’attache, quitté deux mois auparavant pour The Atlantic Cup, Saint-Malo.
Dans les starting-blocks à quelques heures du départ, Jules Bonnier nous livre son état d’esprit :
« Le bateau est prêt et l’équipe va bien. Ça fait bientôt 15 jours qu’on est ensemble, la préparation s’est bien passée, nous avons eu le temps de tout mettre en place pour prendre le départ dans les meilleures conditions.
Tout le monde est enjoué à l’idée d’aller faire cette course ! Il va se passer beaucoup de choses, nous partons cet après-midi dans des conditions orageuses, il faudra ensuite avaler les 330 milles du fleuve Saint-Laurent qui réservent beaucoup de courant et de pièges. Il y aura des zones interdites et des zones obligatoires, dus aux mammifères très présents à certains endroits. En cas de rencontre avec une baleine, tous les concurrents seront obligés d’avancer à moins de 10 nœuds. Une fois les Terre Neuves passées, les risques d’en croiser seront moindres.
On part aujourd’hui avec du vent qui va nous accompagner à peu près toute la nuit, il y aura des phases de molle, mais il sera toujours suffisant pour nous alimenter. Dès le Saint-Laurent, nous nous lancerons dans une course de vitesse et sa sortie sera déterminante pour affronter l’Atlantique Nord.
On a profité que le bateau soit prêt cette semaine pour faire une dernière sortie d’entraînement. On est bien calé sur les manœuvres et on a validé nos choix de voiles. L’avitaillement est prêt, on n’est pas trop lourds, on ne peut faire que bien, si tant est que le Saint-Laurent se fasse au portant et qu’on en sorte dans le bon paquet.
Pour le moment, les routages nous emmènent à 13 jours de navigation. On sera principalement au portant et c’est super pour le bateau. Nous aurons très froid au début mais ça va se réchauffer au fur et à mesure de notre virée vers l’Est.
L’objectif est toujours de gagner en sharp, nous sommes 3 sur cette course. Les scows représentent une bonne partie de la flotte mais on a l’envie de bien faire et, pour me répéter, d’en mettre le maximum derrière à Saint-Malo ! »
Jules Bonnier, skipper Nestenn – Entrepreneurs pour la Planète