Du 15 au 18 septembre, se tenait la 40’Malouine Lamotte à Saint-Malo. Jules Bonnier, inscrit face à un plateau de 30 concurrents, arrivait avec l’ambition de se conforter dans sa navigation et de se jauger face aux favoris de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Finalement 15ème de la grande course, puis 13ème du Trophée Lodi Group, le malouin aura rempli ses objectifs et retient maints enseignements qui ne lui seront que bénéfiques à bientôt un mois de l’ultime épreuve de la saison.
La 40’Malouine Lamotte : l’entame de bon augure
« On a commencé l’épreuve par un parcours de 24h00 en faux solitaire, avec un médiaman à bord. J’ai fait un bon début de course dans le paquet de devant. J’avais une bonne vitesse, les bons réglages, j’étais à l’aise dans mes manœuvres. Au reaching, j’ai réussi à tenir certains concurrents que je redoutais. Je termine la course avec un souci de Spi qui m’empêche de rentrer dans le Top 10 mais j’arrive à finir dans la première moitié de tableau, et surtout en tant que premier bateau qui ne fait pas partie de la nouvelle génération « SCOW ». Je suis satisfait de ma course malgré ce mauvais dernier empannage. Je ne retiens que le positif, j’ai réussi à naviguer dans le groupe de tête sur un parcours très technique. Je sais qu’il y a encore du travail, mais je ne suis pas si loin des meilleurs de la classe. »
Le Trophée Lodi Group : l’ultime préparation
« On a enchainé après le parcours de 24h00 sur deux journées de régates en équipage devant Saint-Malo. J’ai vraiment aimé naviguer à la maison, j’y suis très attaché. Il y avait beaucoup d’inscrits sur ce Trophée, c’etait chouette de se mesurer aux meilleurs. J’étais entouré d’amis skippers avec qui j’aime naviguer et j’ai eu la chance de pouvoir embarquer des mécènes d’Entrepreneurs pour la Planète à bord. J’étais content de leur montrer comment le bateau fonctionne en mode course. Je n’ai pas pris de départs géniaux, il m’a manqué la petite réussite qui me permettait de partir directement par devant. Très rapidement, on a réussi à être bien positionnés, on passait toujours bien la première marque des parcours. Sur la stratégie au près, on n’a pas été bons mais c’était compliqué, le vent était changeant. Il fallait être soit opportuniste, soit persévérant dans les options et on a essayé de jouer avec ce qu’on avait et d’en tirer le meilleur sans aller dans les coins. Compte tenu de la navigation au près, sous Gennaker, il aurait fallu être davantage persévérant. En revanche, dans le portant, on avançait bien, on a récupéré plusieurs places sur la dernière manche et j’en suis très content. »
La Route du Rhum – Destination Guadeloupe en ligne de mire
La conclusion de cette 40’Malouine Lamotte est positive. Jules Bonnier préfère, au-delà des résultats aux différents classements, se concentrer sur les leçons retenues dans sa navigation en solitaire pour appréhender au mieux le départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe la 6 novembre prochain. « C’était un événement très sympa, dans le professionnalisme et la bonne humeur ! Je pense avoir navigué proprement. J’ai eu des problèmes techniques en solitaire, c’est dommage, mais ça va me permettre de prendre du recul avant la route du Rhum et d’en tirer des enseignements. Ça me prouve aussi que l’objectif sur la prochaine course est d’arriver avec mes Spi en face, de ne pas prendre de risque et que l’option de perdre 5 minutes sur un empannage est surement meilleure que celle de perdre 5 jours sans spi. Je tire de bonnes conclusions, constructives, de cette course. En ce qui concerne mes concurrents, je laisse des SCOW derrière moi, je sais que j’ai la possibilité de faire mieux. En naviguant bien sur la Route du Rhum, je peux faire un bon résultat final. D’autant que, sur la course en solitaire, sans mon dernier pépin, je finis loin devant les bateaux de ma génération. »