Ce dimanche à 10h00, le binôme Nestenn – Entrepreneurs pour la Planète, composé de Jules Bonnier et Robin Follin, quittera le ponton de Caen direction Ouistreham pour le départ, donné à 14h00, de la 14e édition de la CIC Normandy Channel Race. Depuis mercredi, Jules et Robin s’activent sur les derniers préparatifs du Class40 N°153 et leurs analyses météo. Dès demain, c’est donc dans 30 noeuds de vent qu’ils s’élanceront sur une boucle de 1000 milles nautiques entre Saint-Marcouf, l’île de Wight, Tuskar Rock et le Fastnet face à leurs 31 concurrents.
Retour en Manche
Après les deux premières courses de cette saison Class40 pour Jules et Robin sur la Caribbean600 et le Défi Atlantique, c’est le grand retour dans le nord ! Entre l’île de Wight, Wolf Rock, Tuskar Rock, le Fastnet et les Scilly, le duo Nestenn – Entrepreneurs pour la Planète a de quoi se remettre du grand parcours Offshore du Défi Atlantique. « Cette Normandy Channel Race est la première course que j’ai faite avec mon bateau l’année dernière. Le plateau est très bon cette année. Sur le papier, 30 bateaux devraient être devant nous, donc on va essayer d’en mettre le maximum derrière même si sur certaines allures, on sait qu’on ira moins vite. Il va falloir ruser pour être devant ! On est prêts, le bateau aussi. On a hâte d’y être, on espère que tout va bien se passer et qu’on fera un bon résultat, qui dépendra de la météo qu’on va rencontrer. On rencontrera en effet quelques déficits de vitesse à certaines allures. » indique le skipper Nestenn – Entrepreneurs pour la Planète. « Cette course est différente des autres, elle n’est pas classique par rapport au programme Class40 de la saison. Je connais bien son format, type Solitaire. Les conditions s’annoncent hyper intéressantes sur cette épreuve, aussi bien pour la flotte que pour notre bateau. Ça nous permet d’espérer marcher du mieux possible ! » ajoute Robin, son co-skipper.
Un départ musclé
C’est en effet dans du vent fort que les 32 concurrents vont partir dès demain à 14h00. Plusieurs transitions vont s’opérer par la suite et de nombreuses manœuvres seront à prévoir pour venir à bout des 1000 milles du parcours jusqu’à Ouistreham. « Sur le départ, on va avoir plus de 30 nœuds. Sans parcours construit, on ira directement à Saint-Marcouf avant de monter à l’île de Wight où le vent va mollir. Ensuite, nous serons au portant jsuqu’à la pointe sud-ouest de l’Angleterre avant de rencontrer une phase de transition avec de la molle puis du reaching à l’arrivée de Tuskar Rock. Le reaching dans le vent fort risque d’être un peu difficile pour nous, mais nous descendrons au portant de Tuskar Rock au Fastnet et là, ça sera sympa ! On rejoindra par la suite l’Angleterre dans du vent modéré. La tendance nous promet beaucoup de vent de nord-est avec des conditions qui peuvent être extrêmes. L’organisateur ne sait pas encore si nous allons à Guernesey ou pas, la mer peut être en effet parfaite pour casser des bateaux et ce n’est pas l’objectif ! » précise Jules Bonnier.
Un binôme soudé
Ce début de saison 2023 se courrait en équipage pour les Class40. Sélectionné comme équipier sur la Caribbean600 et le Défi Atlantique, c’est finalement sur toute la saison double et jusqu’à la Transat Jacques Vabre que Robin Follin accompagnera Jules dans ses aventures en mer. « Ça va super bien se passer avec Robin pour cette 3e course ensemble. Il commence à bien connaître la bateau et humainement, ça se passe très bien ! On a un bon binôme, c’est de bon augure pour la Jacques Vabre à la fin de l’année après tous ces milles passés ensemble ! » se réjouit Jules. Robin Follin, le principal concerné, ajoute : « On a fait beaucoup de milles depuis le début de l’année, on est dans les clous par rapport à notre préparation pour la Transat Jacques Vabre. Tout va très bien, j’ai déjà appris beaucoup de choses, je n’avais jamais fait de Class40 avant cette année, Jules a été d’une grande aide et prend le temps de m’apprendre. On est très complémentaires sur plein d’aspects, on a plein de choses à s’apporter ! J’ai encore des marques à prendre mais on a vu sur la Caribbean600 qu’on était assez à l’aise en vitesse, qu’on n’avait pas grand chose à envier aux scow sur ce point là, on n’a pas le même bateau mais on prend les opportunités pour être devant quand on peut. Ça se passe très bien avec Jules, on ne se connaissait pas il y a 3 mois et aussi bien humainement que professionnellement, tout est facile. »
Rendez-vous dès demain 14h00 pour le grand départ de la CIC Normandy Channel Race.